La forêt n’a pas besoin de brûler, elle a déjà disparu de nos esprits

Cet article paru dans Reporterre regroupe quelques extraits du livre du journaliste Gaspard d’Allens « Des forêts en bataille ».

La forêt représente un tiers du territoire national mais la plupart de nos contemporains en sont devenus ignorants et amnésiques. C’est un camaïeu de vert lointain, un arrière-plan à la lisière de nos existences. Nous ne savons quasiment rien de son fonctionnement et de ses richesses. Nous avons collectivement perdu le lien et nous croyons, de manière illusoire, s’être libérés de toute dépendance. La forêt n’a pas besoin de brûler, elle a déjà disparu dans la plupart des esprits.

Voilà où nous en sommes. Les pressions viennent de toutes parts et nécessitent une mobilisation accrue pour défendre nos communs. Ce qui se passe est loin d’être anecdotique. À mesure que l’on dépeuple les forêts, on laisse croître le ravage. Tandis que l’on nous dit de détourner le regard, l’industrie fait main basse sur les bois, les professionnels et les propriétaires confisquent le débat. Nous sommes au seuil d’une grande transformation. Tout porte à croire que c’est maintenant que cela se joue. La forêt est à la croisée des chemins. Les pressions viennent de toutes parts et nécessitent une mobilisation accrue pour défendre nos communs. Ce qui se passe est loin d’être anecdotique. À mesure que l’on dépeuple les forêts, on laisse croître le ravage. Tandis que l’on nous dit de détourner le regard, l’industrie fait main basse sur les bois, les professionnels et les propriétaires confisquent le débat. Nous sommes au seuil d’une grande transformation. Tout porte à croire que c’est maintenant que cela se joue. La forêt est à la croisée des chemins.

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