Pascal Lepetit – Debout la France

Comme je m’y étais engagé, je réponds à votre sollicitation, je préfère plutôt que de répondre à chacune de vos propositions vous faire part de mon point de vue de façon globale.Il me semble après réflexion et consultations que s’il existe un sujet complexe, c’est bien la forêt.

On ne pourra pas traiter de la forêt morvandelle sur la même grille de lecture que la forêt jurassienne, landaise ou méditerranéenne.

Si nous nous limitons à la deuxième circonscription de la Nièvre, quel référentiel forestier prenons-nous pour considérer notre politique forestière ?

Le Morvan Nivernais du Moyen-Age, où seuls les monts du Haut Morvan et une part des Bertranges restaient boisés en feuillus ?

Le Morvan Nivernais de la révolution industrielle, avec l’exploitation de feuillus en coupe rase et une polyculture présente dans chaque hameau ? 

Le Morvan Nivernais de l’après-guerre, enrésiné par le Fond Forestier National, idée du Conseil National de la Résistance  pour anticiper les bouleversements socio-démographiques de nos campagnes ?

L’actualité nous rappelle plus que jamais qu’il nous faut l’autonomie en matière première : le bois en fait partie par sa gestion française séculaire, c’est une matière vertueuse, une production non délocalisable, peu carbonée et renouvelable.

La solution qui fait consensus pour une saine politique forestière française, c’est la gestion dite “en bon père de famille”, mêlant dans le cadre des bonnes pratiques sylvicoles une sylviculture productive (aspect fondamental pour la Nièvre) et la préservation de la multifonctionnalité de la forêt pour ses rôles environnementaux et patrimoniaux.

N’oublions pas non plus que plus des deux tiers des forêts françaises sont privées.

A mon sens le rôle d’un député, et c’est ainsi que je l’appliquerai si je suis élu, est d’apaiser le climat délétère qui règne autour de la foresterie française, tout comme dans d’autres secteurs

(alimentation, transition énergétique, chasse etc…), climat parfois alimenté par des associations aux méthodes extrêmes et condamnables (violences physiques, dégradations matérielles).

Si je suis élu Député je vous proposerai de nous mettre autour de la table, vous, les professionnels du secteur, et moi-même.