Compte-rendu de l’AG d’Adret Morvan 2025

Présentation du rapport moral et du rapport d’activité 2024 :

Le contexte de nos actions s’articule en fonction des problématiques suivantes :

le dépassement des limites planétaires 

La notion de limite planétaire a été élaborée par plusieurs scientifiques travaillant depuis 2009 sur le « système Terre », autour notamment du chercheur suédois Johan Rockström. Ils définissent ces limites comme autant de seuils planétaires à ne pas franchir, au risque de déstabiliser l’ensemble du système de manière irréversible, avec des effets majeurs et délétères pour le vivant.

Il ont définis 9 grands processus impliqués dans le fonctionnement du « système Terre » (le climat, la biodiversité, les forêts, l’eau douce, l’acidification des océans, les cycles de l’azote et du phosphate, les pollutions chimiques, les aérosols émis dans l’atmosphère, la couche d’ozone), qui correspondent à autant de limites. Aujourd’hui, 7 des limites planétaires sont déjà dépassées, la dernière en date étant l’acidification des océans. Rappelons juste à ce propos que la forêt constitue le deuxième plus important puits de carbone juste après les océans.

(Pour en savoir plus sur le sujet, lire l’article de Reporterre).

et le recul des lois environnementales en Europe et en France.

L’Agence européenne de l’environnement a publié en 2025 un rapport plus que préoccupant révélant que 80 % des habitats protégés en Europe sont dans un état « médiocre ou mauvais ». Côté forêts, le rapport souligne que ce puits de carbone terrestre de l’Union européenne a diminué d’environ 30 % par rapport à la dernière décennie. Un effondrement que les auteurs du rapport expliquent « par une combinaison de facteurs », notamment l’abattage « plus fréquent et étendu » des arbres, ainsi que la multiplication des incendies, des épisodes de sécheresse, et la présence accrue de ravageurs comme les scolytes. Pourtant l’Union européenne semble de plus en plus tentée par l’immobilisme écologique. À titre d’exemple la commissaire européenne à l’Environnement n’a rien trouvé de mieux à faire que de reporter cette année la mise en œuvre d’un règlement essentiel sur la déforestation.


Et en France, il s’agit d’un véritable retour en arrière notamment avec le vote en 2025 de la loi Duplomb et de la loi de Simplification économique qui parachèvent le démantèlement du droit de l’environnement depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron : retour des néonicotinoïdes, fin des zones à faibles émissions, recul sur le zéro artificialisation nette, restriction des enquêtes publiques, limitation du droit de recours des associations environnementales…

C’est pourquoi il est crucial de se mobiliser et d’agir au niveau local.

Pour voir la suite du rapport d’activité et aussi le rapport financier 2024, cliquez ici.

Les rapports ont tous été votés à l’unanimité par les adhérents présents.

Le montant de la cotisation a également été votée : elle est à 10 euros et reste inchangée depuis la création d’Adret Morvan.

Élection des nouveaux administrateurs : Patrick Brasseur, Thierry Vascher et Marie-Agnès Brun ont été élu.es pour 3 ans. (Le CA est renouvelé par tiers tous les ans.)

En fin d’AG nous avons partagé un moment convivial autour d’un verre et de pâtisseries tout spécialement préparées par nos bénévoles.

Nous en profitons donc pour remercier tous les bénévoles d’Adret Morvan qu’ils agissent au niveau de la forêt, de la formation, des énergies renouvelables, de la programmation, de la vie de notre écolieu, le Carrouège (boutique, bar, restaurant)…

et un grand merci également à tous nos adhérent ·es qui financent nos activités et dont le soutien nous conforte dans notre engagement.

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