La recrudescence des coupes rases en Morvan (2011-2020) : un mitage de la forêt sur fond de crise des scolytes

Une étude de Adrien Baysse-Lainé et Antoine Reynaud

Les coupes rases ont récemment fait l’objet d’un important regain de médiatisation en France. Pour comprendre les transformations des couverts forestiers effectivement à l’œuvre et leurs ressorts sociaux, l’article se concentre sur le Morvan, où les contestations sont particulièrement fortes. Des données sur l’occupation des sols, les essences forestières et la propriété foncière ont été croisées dans un échantillon de 12 communes. Les coupes rases y sont très majoritairement petites et ubiquistes, en décalage avec les seuils de surface utilisés par l’administration pour leur contrôle. L’augmentation du nombre de coupes et des surfaces concernées est largement due à l’épidémie de scolytes de l’épicéa, les autres coupes étant des conversions de peuplements feuillus et des récoltes de peuplements résineux à maturité économique. Ces trois facteurs jouent dans des proportions variables selon le profil des propriétaires (investisseurs institutionnels, État, exploitants forestiers, sociétés civiles de portage foncier).

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Vue aérienne coupe rase Larochemillay (image : La Bresseille)

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