« Je ne peux pas me mettre en porte-à-faux avec la filière »
En quatre ans, une centaine d’hectares de forêt de feuillus sont partis en coupe rase autour de chez moi. Ce chantier-là, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase », dénonce Thibault, ingénieur et propriétaire forestier.
Un habitant de Sornac, en Corrèze, a bloqué une coupe rase d’une hêtraie, juste à côté de chez lui, le 14 février. Alors qu’il avait contacté la veille le propriétaire de la parcelle pour racheter le terrain, en vain, il justifie ce blocage comme « un cri du cœur ». Pour exploiter les bois d’une petite parcelle comme celle-ci – 6 000 mètres carrés -, la coupe rase apparait comme l’unique solution pour garantir une certaine rentabilité. Un modèle économique à réinventer d’urgence et qui pose question, même pour les parties qui en tirent profit.