Aujourd’hui 14 novembre 2013 à 14h il y avait le procès au Tribunal de Digne-les-Bains de Claudine et de Sylvie, deux militantes qui se battent depuis des mois contre un projet de parc photovoltaïque qui a déjà eu comme conséquence une coupe rase de 17 hectares dans la Montagne de Lure, zone qui est actuellement en train d’être massacrée par des énormes foreuses et bulldozers. Finalement, l’audience a été renvoyée au 5 décembre.
Actualités de la lutte sur : https://t.me/Stop_photovoltaique_Lure
Les projets de centrales photovoltaïques déferlent sur les régions ensoleillées et faiblement peuplées. En France, la région PACA est parmi les plus touchées. Sur le territoire de la Montagne de Lure dans les Alpes de Haute Provence, près de 900 hectares de parcelles agricoles et forestières risquent d’être artificialisés au nom de la sacro-sainte « transition énergétique ».
A qui fera-t-on croire que remplacer des forêts (écosystèmes résilients et naturellement fixateurs de carbones) par des panneaux métalliques produits en Chine, cernés de clôtures et de caméras de surveillance est un acte durable ?! La seule énergie propre et sans impact reste celle qu’on ne produit pas ! Nous appelons à la sobriété énergétique, et à relocaliser les installations de production d’énergie près des zones de consommation sur des espaces déjà artificialisés.
Combattre ces projets, c’est combattre le capitalisme « vert » technophile, basés sur l’extractivisme, l’exploitation des être humains, et la destruction de l’environnement. Le seul intérêt de ces projets court-termistes est économique : ils engraissent de grandes firmes écocidaires et des gros propriétaires fonciers, arrosent tous les acteurs de la chaîne de prise de décision, et séduisent de plus en plus de municipalités en difficultés financières. Pendant ce temps, les températures augmentent ; des forêts brûlent chaque été ; des pluies diluviennes emportent tout sur leur passage faute d’arbres pour retenir les sols et favoriser l’infiltration ; la biodiversité continue de s’écrouler ; les paysans disparaissent… Installer une centrale dans des milieux secs comme le sont nos garrigues et forêts méditerranéennes revient à déposer une braise dans un tas de foin ! Nous, habitant.e.s de ces territoires avons tout à y perdre. On ne tombera pas das le panneau : défendons nos communs !
Après une coupe rase de 17ha réalisée dans un climat de violence inouï (une camarade blessée), en infraction avec l’ensemble des règles de sécurité, la multinationale canadienne Boralex continue en toute illégalité les travaux sur le site de Cruis, qui abrite pourtant plusieurs espèces protégées (notamment le Lézard ocellé et le papillon Alexanor).
Face à une lutte polymorphe, associant 4 semaines de blocages de chantier (BORALEX déplore un préjudice de 38000euros, sortez les violons!), recours juridiques, et sensibilisation des habitants et des élus, la répression est montée crescendo : contraventions, auditions libres en série, intervention du PSIG, et dernièrement GAV suivies de contrôles judiciaires avec demandes de caution exubérantes et interdiction de sites. Manifestement, la justice est plus prompte à sanctionner les lanceuses d’alerte qu’à donner suite aux plaintes signalant les délits environnementaux perpétués en toute impunité par les grosses firmes ! Ces tentatives d’étouffement du mouvement ne font que renforcer notre détermination : la résistance prends de nouvelles formes mais continue ! On vous invite à suivre l’actualité de la lutte sur le canal télégram pour rejoindre nos actions, à venir massivement soutenir les camarades le jour de leur audience au Tribunal de Digne le 14 novembre. Dans la foulée, viens fouler notre belle montagne pour une journée d’action joyeuse et déter à Montlaux le 19 novembre : Charivari en hommage à nos forêts sacrifiées sur l’autel de la transition énergétique : sors ton plus beau déguisement sylvestre et amène de quoi faire le max de bruit !
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