Le 16 mai 2022, la commission Environnement du Parlement Européen a exclu la biomasse forestière primaire (celle prélevée directement en forêt par opposition à la secondaire issue des déchets de scierie) des sources d’énergie comptabilisées comme renouvelables dans le mix énergétique des États membres.
Cette avancée devrait mettre un coup de frein à certains projets délirants basés sur une exploitation industrialisée de la forêt rentable uniquement grâce aux subventions liées à l’énergie renouvelable. De nombreuses alertes des scientifiques et d’associations avaient été adressées à l’Europe.
C’est ce que nous réclamions depuis l’affaire Erscia. Cette disposition, (une fois confirmée en droit français…), devrait permettre de ne plus reproduire un projet comme Erscia qui n’est rentable que grâce au classement “énergie renouvelable”. Bon ! Le chemin est probablement encore long jusqu’à la transcription en droit français. Les lobbies ne vont pas manquer de tout faire pour détourner l’esprit de ce vote, mais c’est un pas important pour l’avenir de la forêt qui vient d’être franchi ce 16 mai.
Une pétition européenne avait été lancé à l’initiative de nombreuses associations.